La 5G est-elle dangereuse pour la santé ?

La 5G est un vrai sujet à débat en France, en raison de sa nouveauté et du peu de connaissances dont nous disposons actuellement à son sujet. Si beaucoup de Français ne savent pas vraiment ce que c’est, d’autres s’interrogent sur ses conséquences sur la santé, ou encore sur l’environnement. Il n’est pas rare d’entendre des théories complotistes sur la 5G et ses “effets secondaires”. Nous tenterons ici de démêler le vrai du faux.

D’où viendrait le danger de la 5G ?

Le début du débat réside dans le fait que le réseau 5G exploite de nouvelles bandes de fréquence. En effet, l’un des objectifs du nouveau réseau est bien d’éviter la saturation du réseau 4G, et cela passe donc par l’utilisation de nouvelles fréquences. Pour le moment, la 5G s’est vue attribuer la bande de fréquence 3,5GHz, mais devrait d’ici quelques années également exploiter la bande 26GHz.

Peu de nouvelles antennes mobiles seront construites pour le moment, les opérateurs privilégiant largement les antennes déjà existantes pour le déploiement du nouveau réseau. La construction de nouvelles antennes concernera essentiellement les zones rurales et aura pour but d’améliorer la couverture 4G et la qualité du réseau.

Certaines fréquences sont-elles plus dangereuses ?

L’exploitation de nouvelles fréquences est étroitement surveillée par divers organismes chargés de faire respecter des réglementations et des règles sanitaires strictes. Certains de ces organismes sont notamment chargés d’étudier, entre autres, les conséquences sur la santé de l’utilisation des nouvelles fréquences.

Il faut savoir que les ondes électromagnétiques ne s’écartent pas quand vous êtes sur leur chemin, et vous traversent donc en permanence. Pas de panique ! Les ondes émises par les fréquences que nous utilisons tous les jours, dites ondes non-ionisantes, sont largement moins dangereuses et donc plus inoffensives que les ondes dites ionisantes (utilisées pour les rayons X notamment).

La bande de fréquence 3,5GHz

Cette bande de fréquence est celle qui est actuellement attribuée au réseau 5G. Malgré le peu de données dont disposent les organismes de recherche, il est estimé que la 5G dans cette bande de fréquence ne représente pas plus de danger que le Wi-Fi. En effet, selon Yves Le Dréan, chercheur à l’Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail), les ondes concernées sont proches de celles utilisées par le Wi-Fi, et ne présentent donc pas de danger particulier pour la santé.

La bande de fréquence 26GHz

Cette bande est celle qui est censée être attribuée au réseau 5G d’ici quelques années. Elle est celle qui permettra de développer les objets connectés, et l’on dispose de relativement peu de données à son sujet.

A partir de 10GHz, les ondes ne pénètrent pratiquement plus dans le corps, et 99% des rayonnements seraient absorbés par la peau et l’œil. Le seul risque avéré serait d’échauffer excessivement ces tissus, dans le cas où l’exposition dépasserait le seuil autorisé, ce qui est très loin d’être le cas.

En conclusion et jusqu’à preuve du contraire, la 5G ne serait donc pas dangereuse pour la santé, mais seul l’avenir nous le confirmera. L’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) “estime peu probable que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences 3,5 GHz présente de nouveaux risques pour la santé“. Elle émet des réserves en ce qui concerne la bande 26GHz, pour lequel elle affirme manquer de données.

Dans tous les cas, le danger ne résiderait pas tant dans la 5G que dans l’utilisation excessive des smartphones, accrue par la possibilité de consommer plus de données mobiles.

5G et santé : des applications pratiques

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La télémédecine, médecine du futur ?

En revanche, on peut trouver de nombreuses applications à l’arrivée de la 5G dans le domaine sanitaire :

  • Il sera possible de développer davantage les téléconsultations pour limiter les déplacements et permettre aux personnes isolées ou en incapacité de se déplacer d’accéder à des consultations.
  • La réalité virtuelle et augmentée pourrait permettre d’appuyer certains diagnostics.
  • Il serait également possible de suivre des patients grâce à des objets connectés : pacemakers, pompes à insuline…
  • De plus, la diminution de la latence pourrait permettre les opérations chirurgicales à distance (cela a déjà eu lieu plusieurs fois).

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